Le plan bénéficie d’un budget de 1,4 Md€, dont 900 M€ mis en œuvre dès 2021, comme l’a indiqué Jean Castex au quotidien Les Échos le 27 septembre. Les objectifs de cet investissement sont de « renforcer la montée en compétences et les reconversions des salariés, d’amplifier l’effort de formation des demandeurs d’emploi pour répondre aux besoins des entreprises et de déployer un plan spécifique et massif pour les demandeurs d’emploi de longue durée ».
Concrètement les 1,4 Md€ se décomposent de la façon suivante :
Concernant la formation des salariés, le gouvernement a l’intention de renforcer le FNE-Formation, déjà sollicité depuis le début de la crise sanitaire pour accompagner l’activité partielle, l’activité partielle longue durée (APLD) et les Transco. Le gouvernement souhaite que le FNE devienne « l’outil d’adaptation des compétences attendues par les entreprises de tous les secteurs ». Le FNE-Formation va ainsi être abondé de manière à financer 50 000 formations « longues » de 400 heures en moyenne et 300 000 formations « courtes » de 40 heures en moyenne.
560 M€ supplémentaires seront alloués pour la formation des demandeurs d’emploi. L’objectif du gouvernement est de former 1,4 million de demandeurs d’emploi en 2022 (actuellement 1,1 million de demandeurs d’emploi sont formés annuellement). Ainsi, de nouvelles actions de formation à destination des demandeurs d’emploi seront financées, en amplifiant notamment le recours aux actions de formation préalables au recrutement et à la POEI (préparation opérationnelle à l’emploi individuelle). Les formations seront ciblées vers les métiers en tension et pour un déroulement de préférence en entreprise, particulièrement « en situation de travail » (Afest), ce qui permet d’accroître le taux de retour à l’emploi.
L’autre volet des mesures destinées aux demandeurs d’emploi de longue durée sera mené par Pôle emploi et l’Apec, avec la mise en place d’un diagnostic personnalisé et d’un plan d’actions « prenant en compte l’ensemble des difficultés de la personne : sociale, de santé, professionnelles ».
Une enveloppe de 240 M€ est prévue dans le cadre du plan, afin d’améliorer l’attractivité du contrat de professionnalisation à destination des demandeurs d’emploi de longue durée âgés de plus de 30 ans. Ainsi, une prime à l’embauche en contrat de professionnalisation d’un montant de 8 000 € sera mise en place spécifiquement pour ce public jusqu’à la fin de 2022 (niveau égal aux aides actuelles à l’alternance pour les jeunes majeurs). Par ailleurs, l’employeur peut demander une aide de l’État de 2 000 € « pour toute embauche de demandeurs d’emploi âgés de 45 ans et plus en contrat de professionnalisation ».
Tous les détails du « Plan de réduction des tensions de recrutement » sont à lire dans le dossier presse sur le site du ministère du Travail.